nicolas giraud
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unstable, 2010
each 43 x 43 x 35.5 cm



50 brillo box monochromes.

" Unstable is a work in between photography, sculpture and conceptual gesture. In 1964, for his second solo show at the New York Stable gallery, Andy Warhol made a large ensemble of silkscreened wooden boxes, replicas of cardboard packaging from the local grocery store. The exhibition was set up as a sort of warehouse with piles of boxes and little room left for the public. Among these replicas (Kellogs, Campbell, Heinz,...) the brillo boxes met with critical success. Ironically the original design is due to a late-expressionist artist, who worked also, like Warhol, as a commercial artist. These boxes have triggered Arthur Danto's reflexion on the transfiguration of the commonplace. Pontus Hulten showed the boxes in Norway but to save the transportation costs put directly the original cardboards in the exhibition space (altough there exist boxes made later and designated as "Stockholm boxes").


Nicolas Giraud's installation consists of fifty boxes, similar to the original brillo boxes, where the bright colors are replaced by shades of gray.
As in Simon Starling's work, the replica is less meaningful than the distance to the model. The reproduction goes through a photographic state, it is not a work that is reproduced but more a 1964 event, which black and white images keep at an historical distance. The black and white boxes evoke not only a sculpture but photographs from the time. What is unfolded is less an installation than the relation between a viewer and a fifty year old object, whose perception is transformed by images and history."

Glenn Maher


" Unstable est une œuvre qui oscille entre photographie, sculpture et geste conceptuel. En 1964, pour sa seconde exposition personnelle à la Stable Gallery de New York, Andy Warhol réalise un ensemble de boîtes en bois sérigraphiées, répliques d'emballages récupérés dans le supermarché local. L'exposition se présente comme une réserve de produits alimentaires, les boîtes en piles ou simplement posées au sol, laissant juste la place aux visiteurs de la galerie. Parmi ces répliques (Kellogs, Campbell, Heinz,...) les boîtes de Brillo rencontrent un succès critique particulier. Le design original est du à un autre artiste, James Harvey, un peintre expressionniste qui, comme Warhol, exécute parfois des commandes alimentaires pour l'industrie publicitaire. Elles serviront de base à la réflexion d'Arthur Danto sur le banal. Pontus Hulten les expose en Norvège, mais, pour économiser les coûts de transports, il montrera directement les cartons originaux au lieu des œuvres, qu'il fera reproduire bien plus tard en jouant sur la ressemblance des deux objets.
L'installation conçue par Nicolas Giraud se compose de cinquante boîtes, semblables aux Brillo box, mais où les couleurs vives sont remplacées par des nuances de gris.
Comme dans le travail de Simon Starling, la réplique compte moins que l'écart qu'elle génère. Le geste de reproduction passe par l'épreuve photographique, ce n'est pas une œuvre qui est convoquée mais une exposition de 1964, dont les images en noir et blanc marquent la distance historique. Les boîtes en noir et blanc font signe autant vers la sculpture que vers les images de Stephen Shore ou Billy Name. Ce qui se déploie est moins une installation que l'image d'une installation, le rapport que le spectateur entretient avec une œuvre vieille de plus d'un demi-siècle et dont la perception est avant tout médiée par l'image et l'histoire. "


Glenn Maher